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Là‚CHES DE 4 OURSES ET 1 OURS SLOVàˆNES MI-AVRIL ET MI-JUIN
Posté : 18 févr. 2006, 15:28
par rando-photo
Le 13 mars, la ministre de l'Environnement, Nelly Olin, choisira les sites pour la réintroduction de cinq ours bruns de Slovénie dans le massif pyrénéen. En 1995 et 1996, trois plantigrades avaient découvert les Pyrénées quasiment au même endroit, à Melles en Comminges, à quelques hectomètres de l'Espagne. Cette fois, l'Etat souhaite répartir les lâchers sur l'ensemble du massif. Il cherche donc des communes volontaires.
En Haute-Garonne, trois sont intéressées pour accueillir les fauves et leur suite médiatique : Burgalays, dans le canton de Saint-Béat, Luchon, et Arbas o๠se situe le siège de l'association ADET, à l'origine du projet en 1996. Dans les Hautes-Pyrénées, le maire de Bagnères-de-Bigorre, Jean Castells a également manifesté son intérêt. En Ariège, les habitants de Massat, en Couserans, seront consultés par référendum. S'ils répondent non, il est probable qu'il n'y aura pas de lâcher en Ariège, les élus des autres cantons de montagne étant majoritairement opposés à ces réintroductions. Enfin dans les Pyrénées-Atlantiques, les élus des deux communes de la vallée d'Aspe favorables à l'arrivée de nouveaux ours n'ont pas encore formulé de candidature.
Le programme initial, qui prévoyait de sélectionner cinq jeunes ourses, devrait être modifié : les techniciens estiment que la présence d'un jeune mâle est nécessaire afin d'assurer la diversité génétique.
Ces lâchers s'étaleront entre mi- avril et mi-juin. Les dates précises ne seront connues qu'au dernier moment. Tout dépend d'abord de la durée de l'hiver dans les montagnes slovènes o๠le climat continental prolonge parfois jusqu'à Pâques la période d'hibernation des plantigrades. Ensuite, une capture peut demander plusieurs jours. Aussitôt anesthésié, l'ours sera embarqué dans un camion de transport d'animaux qui l'acheminera en France. Au bout d'un voyage de 24 heures, il découvrira sa nouvelle montagne. Il disposera de tout l'été pour choisir un territoire au gré de ses pérégrinations.
source la dépêche 17/02/06
Ours viabilité de l'espèce dans les pyrénées
Posté : 10 mars 2006, 20:22
par Maurice
Cinq ours dès cette année pour une population viable
L'association environnementaliste Action nature a demandé vendredi "un premier relâcher de cinq ours dès cette année" pour permettre "le retour d'une population viable d'ours" dans les Pyrénées".La ministre de l'Ecologie Nelly Olin doit exposer lundi son plan de restauration des ours dans cette région, mais l'ONG assure redouter "un effet d'annonce de plus" après les annonces en 2005 du précédent ministre, Serge Lepeltier, jamais suivies d'effet. "Un lâcher de deux ou trois ours serait loin de sauver la population ou de constituer une vraie gestion de l'espèce", a indiqué à l'AFP le responsable de l'association, Pierre Athanaze. L'ONG cite une étude réalisée en 2002 par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui estimait que "la population d'ours ne sera viable que si au moins onze ours sont relâchés au cours des prochaines années". Selon le sous-préfet des Pyrénées-Atlantiques, le plan de Mme Olin porterait sur cinq ours bruns capturés en Slovénie pour renforcer une population réduite à une vingtaine d'individus sur l'ensemble du massif. Action Nature souhaite qu'un mâle figure au nombre des individus relâchés et que leur introduction se fasse rapidement dans le cours du printemps, d'ici mai ou juin. "A l'automne, ils n'ont plus le temps de surmonter le stress lié à leur déplacement et de préparer leur hibernation".
Les arguments des « pro » et « anti »
Posté : 14 mars 2006, 21:06
par Montagnol
En fait, je ne suis assez partagé sur la question.
Car je comprends les craintes et oppositions que cela provoque .
Si cela peut aider voici une liste d'arguments pour et contre .
(Source ladépeche)
Marie-Louise Broueil, présidente du mouton AOC Barèges :
« Sa présence est incompatible avec le pacage extensif en estive et en liberté indispensable à la qualité de nos productions : l'ours stresse les animaux, gêne leurs déplacements »
Alain Reynes (Adet) :
« L'ours est la cause de moins de 1 % de la mortalité des ovins sur les estives. Les propriétaires de brebis victimes des prédations ont été indemnisés à un prix au-dessus du marché.
Alain Naudy, maire d'Orlu (Ariège) :
« Une ourse est dangereuse quand un homme s'en approche. Nous voyons déjà des promeneurs renoncer à des excursions dans des zones fréquentées par l'ours ».
Gérard Caussimont, naturaliste :
« Dans l'histoire des Pyrénées depuis 1 850 aucun être humain n'est décédé à cause de l'attaque d'un ours. Celui-ci fuit la présence de l'homme. Au contraire, les chiens, les sangliers, les cerfs ont fait des blessés »
Philippe Lacube, membre d'une association d'éleveurs ariegeois :
« Introduire un animal nouveau qui restreint la présence des éleveurs et de leurs animaux entraâne des prédations et localement une régression de la nature »
Nicolas Hulot :
« C'est l'homme qui a chassé l'ours. Si nous pays développés sommes incapables de maintenir l'ours dans nos montagnes comment demander aux pays du sud de protéger les singes et les éléphants »
Chantal Robin Rodrigo députée des Hautes-Pyrénées :
« Les Pyrénées n'ont pas besoin d'ours pour se faire connaâtre. Il faut dire aux citadins que l'ours slovène n'est pas celui de « Bonne nuit les petits ». »
Jean Muratet, éleveur :
« En choisissant la biodiversité, le monde pastoral retrouvera ses valeurs. En s'ouvrant aux évolutions de la société, il arriverait à dépasser le clivage ville-campagne que certains revendiquent pour justifier de leur immobilisme ».
Augustin Bonrepaux, député de l'Ariège :
« On nous dit que la France n'a plus d'argent, que l'Europe n'a plus de moyens, par contre pour financer le coût faramineux de ces réintroductions, on trouve des millions ».
Franà§ois Arcangeli, président de l'Adet :
« L'ours a permis le maintien et la création de 100 emplois de bergers et de postes de techniciens. 51 % des crédits ont valorisé des productions locales et actions de promotion liées à l'ours ».
argumentaire pour le non à la réintroduction de l'ours
Posté : 24 mai 2006, 13:57
par rando-photo
Je viens de lire les raisons D'Alain Soucaze élu bagnères de Bigorre, sur son non à la réintroduction de l'ours dans le massif pyrénéen ?
voici un extrait, je trouve son argumentation fondée et j'apprécie
particuliérement sa conclusion
Les Pyrénées centrales et particulièrement les Hautes-Pyrénées ne sont pas adaptées à la réintroduction de « fauves ». Cette partie de la montagne, en avant de la chaâne, ne permet pas de vie normale pour les ours, trop exposés à l'homme. Tous les sentiers de montagne sont sillonnés par les touristes tout au long de l'été. L'hiver, les stations de ski développent leur activité à une altitude toujours plus haute, comme au pic du Midi. Il y a encore trente ans, le pic du Montaigu n'avait pour seuls visiteurs que les bergers de Lesponne et Soulagnets. On souhaite aller toujours plus haut, plus loin et plus vite ! On a préféré évoluer vers un tourisme de masse en négligeant la biodiversité. Les collectivités ne se préoccupent plus de préserver l'espace naturel mais délivrent à outrance des permis de construire afin de dégager de la fiscalité au détriment du monde agricole.
Dans ce contexte, qui peut nous faire croire que l'ours fait encore partie de la biodiversité pyrénéenne ? La montagne n'est plus un espace sauvage. Il est trop tard pour ce choix de réintroduction d'ours slovènes alors que les pouvoirs publics n'ont su ou voulu préserver la souche pyrénéenne. Est-ce protéger ou tuer l'ours que de l'obliger à vivre dans un milieu qui n'est plus naturel pour lui ?
Nos éleveurs n'ont pas à payer les choix politiques passés.
Malgré nos divergences, j'ose espérer que rejaillira de ce conflit l'esprit de fraternité qui devrait animer tout citoyen et, en particulier, les hommes de la montagne.»
prise en charge protection des troupeaux par l'Etat
Posté : 26 avr. 2007, 08:51
par bobby
Le groupement pastoral de Melles réunit six éleveurs qui possèdent 1 200 bêtes. Hier après-midi, Francis Ader, leader du mouvement anti- ours, représentait ces éleveurs en tant que membre de la chambre d'Agriculture à une réunion consacrée à ce groupement pastoral.
« J'étais avec les techniciens des services de l'Etat.
On a travaillé sur le diagnostic pastoral et de vulnérabilité de l'estive de la commune de Melles pour gérer, au mieux,
la présence des prédateurs vu le nombre d'attaques ayant eu lieu l'an passé. Les services de l'Etat vont faire des propositions financières d'outils : installation de parcs de nuit,
mise en place d'un deuxième ou troisième berger, chiens patou, etc.
Ce qui est important c'est que ce sont les services de l'Etat qui prennent en charge la protection des troupeaux.
Ce n'est plus aux éleveurs de le faire. On aura, ainsi, la preuve de l'efficacité ou non du dispositif.
C'est une expérience. En 2006, on a reconnu, sur ce territoire de Melles 4,5 % de pertes du cheptel dues à l'ours quand, en réalité, les éleveurs ont constaté 9 % de bêtes manquantes.
Les années précédentes (N.D.L.R. avant la réintroduction), il y en avait 1 %. Quant à la naissance de ces deux oursons, je ne ferai aucun commentaire. »
Daniel Grand, président du groupement pastoral de Melles constate : « L'an passé mes pertes ont représenté mon revenu d'exploitation annuel. Le berger que l'on avait depuis 3 ans est parti, car dérouté par toutes les attaques. Il faudra reformer quelqu'un. Aujourd'hui, l'arrivée de ces oursons n'est pas une surprise, l'ourse est restée sur place depuis très longtemps. Sa tanière est à 1 kilomètre de chez moi ».
Ours sérieux dégâts dans les Hautes-Pyrénées et en Ariège
Posté : 14 mai 2007, 14:37
par bobby
Les ours réveillés ont fait sérieux dégâts dans les Hautes-Pyrénées et en Ariège, ces derniers jours. Dans le Val d'Azun, dans les Hautes-Pyrénées, un éleveur qui s'était installé depuis quelques mois doit avoir le cÅ“ur gros. En début de semaine, il s'est aperà§u que son troupeau avait disparu. Après avoir cherché pendant deux jours et demi, il a fini par retrouver ses bêtes. Trois avaient été tuées directement par le prédateur et 22 autres, prises de panique, se sont tuées en tombant dans un ravin. 11 brebis ont définitivement disparu. Sur un troupeau d'une soixantaine de têtes, il ne reste plus aujourd'hui que dix animaux à cet éleveur. D'après les premières constatations des gardes, il y a de très fortes probabilités pour que ce soit un ours qui ait commis ces prédations, mais pas Franska, localisée ailleurs. Un peu plus à l'est, en Ariège, et plus exactement dans le Couserans. A Antras, près de la Chapelle de l'Isard, à 1 200 mètres d'altitude, là , c'est Balou qui est venu se servir. Quatre brebis ont été tuées et trois se sont enfuies. Le groupe de suivi de l'ours s'est rendu sur place. L'animal, aux dernières nouvelles, aurait émigré vers la Haute-Garonne, sur le secteur de Melles. Deux attaques qui ravivent les inquiétudes des éleveurs alors que la transhumance doit débuter dans quelques semaines.