par Montagnol » 15 nov. 2005, 21:27
PYRENEES. LES GOUVERNEMENTS FRANà‡AIS ET ESPAGNOL ONT PUBLIE LE CALENDRIER D'ETUDES ET DE REALISATION DE LIAISONS FERROVIAIRES, MARITIMES ET ROUTIàˆRES AFIN DE FAIRE SAUTER LE VERROU PYRENEEN.
Un plan pour les liaisons « passe-montagne »
Invités à Barcelone pour un sommet franco-espagnol exceptionnel le 16 octobre, les élus des régions pyrénéennes étaient revenus sans calendrier sur les liaisons transpyrénéennes. Les deux ministères des Transports ont fini par établir ce document. Il oriente clairement les choix vers le rail et le maritime plutôt que vers la route. Il sera suivi d'études prospectives sur les flux de marchandises et de voyageurs attendus sur les différents axes et modes de transports.
Le premier enseignement est plutôt une confirmation : les travaux pour le TGV en Espagne avancent beaucoup plus vite qu'en France, même si, une fois sur les voies, le train outre-Pyrénées ne réalise pas les performances en vélocité de son cousin franà§ais ! Peu ou pas d'oppositions sur le terrain, moins de procédures, plus de souplesse dans les financements...: « On perd 10 minutes sur un trajet de 450 kilomètres, mais on gagne des années », résume un dirigeant catalan. En 2009, une ligne à grande vitesse effectuera Madrid-Barcelone-Figueras. Côté franà§ais, elle n'ira pas au-delà de Perpignan, puisque le gouvernement ne prévoit que des améliorations sur la ligne classique Montpellier-Perpignan et un débat public sur la réalisation d'une nouvelle voie à grande vitesse. Maigre avancée. En revanche, il n'est jamais question d'une liaison rapide Toulouse-Narbonne.
Sur le réseau ouest, fin 2007, les appels d'offre de travaux seront lancés pour la ligne Madrid-Irun décidée fin 2002. La procédure de préparation aura pris 5 ans alors qu'en France, sur Bordeaux-Toulouse, il faudra au moins 10 ans pour en arriver au même point. L'Etat franà§ais s'engage sur un débat public pour Bordeaux-Hendaye en 2006 et, sans certitudes, sur des déclarations d'utilité publique en 2006 pour Bordeaux-Angoulême. Enfin, opposants et partisans de la liaison ferroviaire à grand gabarit seront fixés en 2008 : l'Europe, qui pousse aussi fortement que l'Espagne, et les deux Etats prendront une décision sur la réalisation ou non et sur le tracé.
CASTRES ET RODEZ
Comme prévu pour le réseau routier, les autoroutes littorales seront élargies à 2x3 voies pour le flux des camions. En Espagne, côté Méditerranée ; entre Belin-Beliet (Gironde) et la frontière, côté France, d'ici 2010, date à laquelle Pau et Langon seront enfin reliés par une autoroute.
La surprise vient de l'impulsion forte donnée aux s routes dites secondaires. En Béarn (Pau-Jaca), en Haute-Garonne (Montrejeau-Vielha : déviations terminées en 2011) et même sur l'itinéraire Toulouse-Barcelone via Puigcerda et Foix. Côté franà§ais, ces liaisons deviennent prioritaires pour le prochain contrat de Plan qui déterminera six années de travaux (2007-2012). Au détriment d'autres ? C'est probable, car cette priorité s'ajoute au rattrapage des travaux retardés entre 2000 et 2006 après le gel des crédits. Les aménagements sur les liaisons Castres-Toulouse, Albi-Rodez-Séverac-le-Château risquent d'attendre.
S'il inscrit des études d'impact sur l'environnement dans tous les projets cités, le calendrier ne détaille pas les questions de financement. Comment un Etat franà§ais désargenté, une Espagne privée de 30 % de ses crédits européens par l'élargissement, des régions aux budgets insuffisants pourront-ils financer cette ambition ? Réponse fournie avec le document des ministères : « Etudier des montages financiers innovants faisant appel aux ressources du privé ». Cette solution a montré son efficacité pour le viaduc de Millau ou le tunnel Perpignan-Figueras. Reste à savoir si le rythme des échanges transpyrénéens se maintiendra pour attirer les investisseurs privés. La réalisation de ce calendrier en dépend.
source la dépêche du 15/11/05
PYRENEES. LES GOUVERNEMENTS FRANà‡AIS ET ESPAGNOL ONT PUBLIE LE CALENDRIER D'ETUDES ET DE REALISATION DE LIAISONS FERROVIAIRES, MARITIMES ET ROUTIàˆRES AFIN DE FAIRE SAUTER LE VERROU PYRENEEN.
Un plan pour les liaisons « passe-montagne »
Invités à Barcelone pour un sommet franco-espagnol exceptionnel le 16 octobre, les élus des régions pyrénéennes étaient revenus sans calendrier sur les liaisons transpyrénéennes. Les deux ministères des Transports ont fini par établir ce document. Il oriente clairement les choix vers le rail et le maritime plutôt que vers la route. Il sera suivi d'études prospectives sur les flux de marchandises et de voyageurs attendus sur les différents axes et modes de transports.
Le premier enseignement est plutôt une confirmation : les travaux pour le TGV en Espagne avancent beaucoup plus vite qu'en France, même si, une fois sur les voies, le train outre-Pyrénées ne réalise pas les performances en vélocité de son cousin franà§ais ! Peu ou pas d'oppositions sur le terrain, moins de procédures, plus de souplesse dans les financements...: « On perd 10 minutes sur un trajet de 450 kilomètres, mais on gagne des années », résume un dirigeant catalan. En 2009, une ligne à grande vitesse effectuera Madrid-Barcelone-Figueras. Côté franà§ais, elle n'ira pas au-delà de Perpignan, puisque le gouvernement ne prévoit que des améliorations sur la ligne classique Montpellier-Perpignan et un débat public sur la réalisation d'une nouvelle voie à grande vitesse. Maigre avancée. En revanche, il n'est jamais question d'une liaison rapide Toulouse-Narbonne.
Sur le réseau ouest, fin 2007, les appels d'offre de travaux seront lancés pour la ligne Madrid-Irun décidée fin 2002. La procédure de préparation aura pris 5 ans alors qu'en France, sur Bordeaux-Toulouse, il faudra au moins 10 ans pour en arriver au même point. L'Etat franà§ais s'engage sur un débat public pour Bordeaux-Hendaye en 2006 et, sans certitudes, sur des déclarations d'utilité publique en 2006 pour Bordeaux-Angoulême. Enfin, opposants et partisans de la liaison ferroviaire à grand gabarit seront fixés en 2008 : l'Europe, qui pousse aussi fortement que l'Espagne, et les deux Etats prendront une décision sur la réalisation ou non et sur le tracé.
CASTRES ET RODEZ
Comme prévu pour le réseau routier, les autoroutes littorales seront élargies à 2x3 voies pour le flux des camions. En Espagne, côté Méditerranée ; entre Belin-Beliet (Gironde) et la frontière, côté France, d'ici 2010, date à laquelle Pau et Langon seront enfin reliés par une autoroute.
[b]La surprise vient de l'impulsion forte donnée aux s routes dites secondaires. En Béarn (Pau-Jaca), en Haute-Garonne (Montrejeau-Vielha : déviations terminées en 2011) et même sur l'itinéraire Toulouse-Barcelone via Puigcerda et Foix[/b]. Côté franà§ais, ces liaisons deviennent prioritaires pour le prochain contrat de Plan qui déterminera six années de travaux (2007-2012). Au détriment d'autres ? C'est probable, car cette priorité s'ajoute au rattrapage des travaux retardés entre 2000 et 2006 après le gel des crédits. Les aménagements sur les liaisons Castres-Toulouse, Albi-Rodez-Séverac-le-Château risquent d'attendre.
S'il inscrit des études d'impact sur l'environnement dans tous les projets cités, le calendrier ne détaille pas les questions de financement. Comment un Etat franà§ais désargenté, une Espagne privée de 30 % de ses crédits européens par l'élargissement, des régions aux budgets insuffisants pourront-ils financer cette ambition ? Réponse fournie avec le document des ministères : « Etudier des montages financiers innovants faisant appel aux ressources du privé ». Cette solution a montré son efficacité pour le viaduc de Millau ou le tunnel Perpignan-Figueras. Reste à savoir si le rythme des échanges transpyrénéens se maintiendra pour attirer les investisseurs privés. La réalisation de ce calendrier en dépend.
source la dépêche du 15/11/05