Suivi des Ours SAROUSSE S'INSTALLE AUX PORTES DE SAINT-GIRO

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Suivi des Ours SAROUSSE S'INSTALLE AUX PORTES DE SAINT-GIRO

par rando-photo » 24 oct. 2006, 19:33

PYRENEES. SAROUSSE TOURNE LE DOS À LA MONTAGNE ET S'INSTALLE AUX PORTES DE SAINT-GIRONS. SUIVIE 24 HEURES SUR 24, ELLE POURRAIT ÊTRE CAPTUREE SI ELLE POURSUIVAIT SA ROUTE VERS LA PLAINE.

L'ourse a perdu le collier et la boussole

Il faudra bien qu'à  moment donné, cette ourse aille voir ailleurs. Les techniciens de l'équipe de suivi des ours qui pistent pas à  pas l'ourse Sarousse aux portes de Saint-Girons, ne tiendront pas longtemps à  ce régime. Antennes à  la main, ils sont en effet sur le terrain nuit et jour, connectés 24 heures sur 24 avec l'abdomen de Sarousse ! Depuis qu'elle a perdu son collier, cette ourse lâchée le 31 août à  Arbas (Haute-Garonne) est localisée grâce à  une puce émettrice placée dans son ventre.

Or Sarousse a aussi perdu… la boussole. Depuis une semaine, au lieu de se diriger vers les sommets, elle est descendue à  moins de 500 m d'altitude, arpentant les communes couseranaises de Montjoie, Saint-Lizier et Gajan, baguenaudant d'un bois à  l'autre à  moins de 200 m des habitations et même de la salle des fêtes de Gajan. Pour arriver aussi bas et aussi loin, aux marches de la Haute-Garonne, elle a traversé la rivière Salat et la RN 117 entre Saint-Girons et Montsaunès (31). Elle tourne carrément le dos aux Pyrénées, cherchant sa voie et son territoire dans la plaine.

OURS DANS LA PLAINE
Son comportement est identique à  celui de Balou. Cet ours introduit en Pyrénées au mois de juin à  Arbas avait été capturé dans le Muretain puis relâché aussitôt à  Luchon, après avoir parcouru près de 60 kilomètres vers le nord depuis Arbas. La même procédure pourrait être appliquée dans la semaine à  Sarousse si elle s'obstinait à  préférer la plaine aux montagnes. Car à  l'approche de l'hiver, il est impensable de laisser un plantigrade s'installer aussi bas. Son hibernation s'en trouverait réduite et la cohabitation risque de s'avérer délicate au début de l'hiver quand la nourriture sera plus rare.

« Elle n'a pas de raison de quitter cette zone forestière o๠elle trouve tout ce qu'il faut pour s'abriter et se nourrir. Elle devra quitter cette zone pour trouver de la nourriture » expliquent les techniciens. Châtaignes et charognes, baies et champignons abondants suffisent à  Sarousse. Elle n'a même pas besoin de s'attaquer aux troupeaux qui paissent alentour. Par mesure de précaution, certains éleveurs ont déplacé brebis et chevaux. Le député Augustin Bonrepaux (PS) en profite pour dénoncer l'inadaptation de « ces ours qui échappent à  l'autorité de la ministre » et demande « leur placement dans un parc de plusieurs milliers d'hectares ».

Sur la porte de la mairie de Gajan, des consignes de précaution sont affichées et actualisées tous les matins. De mémoire d'autochtone, au temps o๠les ours peuplaient le massif, ils ne s'aventuraient pas dans le secteur. « Les populations locales et les éleveurs sont informés. Nous redoutons surtout des promeneurs qui auraient envie de s'aventurer dans les bois en espérant prendre une photo de l'ourse » indique Monique Boutonnier, maire de la commune qui ne s'attendait pas à  un tel remue-ménage. Elle redoute un contact avec l'homme. Les cèpes attirent en effet beaucoup de monde dans les bois ariégeois depuis 15 jours. Sarousse se déplace peu dans la journée, bouge davantage la nuit, ce qui est une réaction normale face à  une présence humaine proche.

En tout cas, si les ours réintroduits en 1996 avaient pris les sentiers d'altitude pour découvrir les grands espaces pyrénéens o๠ils se sont vite sentis comme chez eux, la génération 2 006 n'a pas le pied aussi montagnard.

Hasard ? Hostilité des populations des villages d'altitude qui se traduit par des casserolades et autres manifestations bruyantes. Héritage d'une enfance slovène passée à  basse altitude ? Les explications à  cette fuite vers la plaine se valent. De gré ou de force Sarousse devra remonter.

Source la dépéche 17/10/2006

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